Né en 1967 à Buenos-Aires, Patrice de Santa Coloma trouve son inspiration dans les œuvres de Henri Matisse, Maurice de Vlaminck, Paul Klee, Per Kirkeby, entre autres. Il a étudié à l’École d'impression de Londres et à l’École supérieure de création industrielle Les Ateliers de Paris.

Les fragments de couleur ressemblent beaucoup à ceux d'un kaléidoscope et sont conçus pour créer des paysages imaginaires. L'artiste se définit comme un coloriste et considère la plupart de ses peintures comme des expériences avec des couleurs. Il pense que les formes et les structures simplifiées ne sont là que pour supporter les couleurs, comme le ferait un échafaudage.
En 2016, dans un petit espace d'exposition avec seulement deux murs se faisant face, il a commencé à travailler sur une copie d'un tableau. « Rien ne sera plus jamais comme avant » est une installation qui questionne le geste futile et répétitif du peintre et attire en même temps l'attention de l'observateur. Plus tard, le processus a été étendu pour devenir la série " Diplopia " où deux peintures très similaires seraient affichées sur les murs de la galerie les unes à côté des autres. La répétition et la dichotomie sont devenues un élément central de sa démarche artistique.

"Les motifs abstraits sont des éléments structurels qui me permettent d’explorer la diversité et la richesse de la couleur. J’élabore mes productions dans une perspective de projets où les phases de recherche me permettent d’expérimenter des manières de montrer et des manières de voir.Depuis la série des Polyptiques achevée en 2018 et l’exposition « Rien ne sera plus jamais vraiment tout à fait pareil » où deux tableaux identiques se faisaient face (Boustrophédon - mai 2016), je place la répétition et la dichotomie comme élément central dans ma démarche. Le geste répété, futile, laborieux et vain du peintre questionne l’artiste sur sa propre pratique." 

Patrice de Santa Coloma est représenté par la Andes gallery à Bâle (Suisse).