Antoine Wellens
Auteur et metteur en scène, le Primesautier Théâtre
Auteur et metteur en scène, Antoine Wellens est diplômé d’un master II d’études théâtrales de l’Université Paul Valéry Montpellier III.
En 2003 il cofonde le Primesautier Théâtre avec Virgile Simon. En 2005, il écrit et met en scène Elektrik Capharnaüm (La Musaraigne) qui, préfacé par la dramaturge Marie Reverdy, deviendra un point fondamental de la recherche esthétique du Primesautier Théâtre et de son écriture. Poursuivant son travail autour de la figure de la « métalepse » c'est-à-dire la contamination d’un niveau par un autre, il écrit l’Antégone d’ ou que dit le cochon quand le fermier l’égorge ? (l’Harmattan). Antoine Wellens cherche une langue rendant compte de notre complexité à appréhender le réel et à exister en son sein. Une écriture qui provoque par sa densité et ses narrations souvent multiples, un jeu intime avec le lecteur / spectateur sous forme d’expérience de pensées. Comme en atteste son dernier texte Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ? (éditions de l’Appartement).
En 2012, sa rencontre avec le sociologue Jean Constance et un stage en immersion avec le théâtre libre de Minsk enrichissent son travail sur les frottements possibles entre fiction et éléments du réel. Il s’intéresse particulièrement aux mécanismes de domination et d’oppression sociale.
Personnellement mais aussi collectivement, il continue l’écriture au sein du Primesautier Théâtre en proposant des écritures plurielles et parfois documentaires qu’il met en scène telles que L’art (n’) e(s)t (pas) la science ? (La Vignette, Printemps des Comédiens...) et Mais il faut bien vivre ! (Scène Nationale de Sète, CDN de Dijon, Biennale des écritures du réel...) Parallèlement à ces créations, il poursuit son travail sur les « dramaturgies documentaires » et l’aspect politique du théâtre, faisant du public un véritable partenaire de travail. Il met en place des projets de territoires Bâtiment B, Chambre 214 dans les cités U de Montpellier, Le Principe du Truc (Théâtre Jean Vilar de La Paillade) et prochainement une série d’Assemblée Générales pour les besoins de L’âme autour des textes de la philosophe Simone Weil (La Vignette, Scène Croisées de Lozère, Théâtre Jean Vilar La Paillade...). Ses deux prochains projets au sein du Primesautier Théâtre, toujours en étroite collaboration avec Virgile Simon, sont Mes poings sur les I de Soufyan Heutte pour la saison 2018-19 et C’est pas demain la Weil ! cycle de travail autour de la philosophe Simone Weil de 2019 à 2022. Il a participé dernièrement à la revue d’Études théâtrales de Louvain autour de la question de la légitimité : Que ma joie (théâtrale) demeure ! et travaille avec d’autres artistes sur leur projet respectif : Alain Béhar (Les vagabondes), Julie Bénégmos (L’oubli), Jessuan Dhiné (La pièce).